Les thèses les plus sensées font remonter les origines du soudanais à l’ancien empire du Ghana et croient déceler dans la configuration particulière de la région de la boucle du Niger, ce qui fit possible l’éclosion de ce style. La chute de Kumbi Saleh en 1076, et l’exode de ses habitants marque le premier temps de la diffusion d’un mode de construction urbain vers les grandes villes du Delta qui se créèrent (Djenné, Dia, etc.), puis un deuxième moment porté par l’introduction et l’expansion de l’islam consacre son rayonnement plus au sud. Tout le long et jusqu’à nos jours, cette science n’a cessé d’évoluer et de s’adapter créant un impressionnant éventail de sous-styles. S’il est relativement facile de deviner les mutations nées de l’irruption de l’architecture coloniale, il est moins évident de faire une frontière entre les apports arabo-berbères et ce qui est ontologiquement africain. Il ne fait aucun doute que la donne "islam" et le contact avec les envahisseurs et partenaires commerciaux qu’alternativement furent les tribus arabes, a produit des changements non négligeables, dans les modes d’habiter et de concevoir l’habitat des africains. Les postulats sont nombreux sur comment, au niveau architectural, s’est matérialisée cette rencontre entre le monde animiste africain et le monde arabo-musulman ; sur quel a pu être le degré réel d’échanges et sur comment le fait soudanien a pu s’en trouver grandi. On peut avec une certaine assurance en isoler un. C’est celui qui fait la part belle au règne des Mansa et qui met en scène le personnage d’ Ibrahim Abû As-Saheli de Cordoue.
L’histoire de l’architecture soudanaise est intimement liée à celle de l'empire du Mali,...
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L’histoire de l’architecture soudanaise est intimement liée à celle de l'empire du Mali,...
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